Dans les pays en développement, le travail des femmes est colossal : elles produisent 90% de l’alimentation consommée par les populations rurales pauvres. Pendant que les hommes conduisent les animaux de trait, pour le labour par exemple, les paysannes s’occupent des autres travaux des champs, comme le désherbage, la fertilisation des parcelles, l’ensemencement, la récolte du riz, du blé ou du maïs. Elles cultivent également des potagers familiaux pour y récolter des légumes et des légumineuses. Des tâches, qui participent largement à la sécurité alimentaire, au bien-être nutritionnel et à la création de revenus pour leur famille. Il n’est pas étonnant de constater qu’elles travaillent 13h de plus par semaine que les hommes sur les continents africain et asiatique (Source FAO).
Malgré leur contribution essentielle à la sécurité alimentaire de leur communauté, les femmes n’ont pas un accès égal aux ressources et service de base, comme la terre, le crédit ou la formation. Elles sont aussi très souvent exclues des instances locales de gouvernance. Pour pallier à ces carences et participer à l’émancipation des femmes, AVSF inclut des volets « genre » à ses projets de développement rural.
4 exemples de projet
Au Honduras, AVSF forme les femmes Lencas à l’agroécologie, afin qu’elles produisent des aliments sains, gagnent en autonomie économique et s’émancipent de leur rôle qui leur est traditionnellement assignée.
En Haïti, AVSF développe l’agroforesterie des cacaoyers et des caféiers pour 800 familles paysannes, l’occasion d’appuyer le leadership économique des femmes, en renforçant leur rôle et leurs fonctions stratégiques dans ces filières.
Au Sénégal, AVSF forme les éleveuses pour améliorer les techniques d’embouche des cheptels ovins (techniques d’engraissage), afin notamment de lever les freins à l’entrepreneuriat.
En Haïti, AVSF renforce les organisations de producteur, afin qu’elles développent une agriculture paysanne performante. Ce projet promeut l’égalité femme – homme au sein des organisations, en vue de changer les comportements, renforcer l’autonomie des femmes, leur connaissance de leurs droits et contribuer à la participation de celles-ci à la gouvernance.