Pratiques agroécologiques novatrices, défense des droits, égalité des chances pour les femmes et les jeunes : nous avons eu le plaisir de recevoir 50 candidatures prometteuses pour cette deuxième édition du prix Benoît Maria !
Pour rappel, ce prix international créé en 2022 par AVSF en hommage à son collègue et fervent défenseur des droits des populations indigènes, assassiné en 2020 au Guatemala, a vocation à mettre en lumière et récompenser tous les deux ans des projets agroécologiques innovants menés par des organisations paysannes d’Afrique et d’Amérique latine.
Après une étude approfondie de chacune des candidatures par notre jury international composé de 7 experts-es, l’heure est venue de vous révéler les 10 nominés de cette année !
Et les 10 nominés 2024 sont…
L’union des organisations de producteurs-ices agroécologiques de Tungurahua Pacat
Production agroécologique avec usage de pratiques innovantes telle que la fabrication d’intrants organiques, certifiée par un dispositif de garantie participative ; et mise en place de deux marchés urbains au bénéfice de plus de 200 producteurs, dont plus de 150 femmes, dans la province de Tungurahua.
L’association des jeunes agriculteurs modernes (AJAM)
Production et commercialisation de produits agroécologiques et certifiés bio par un système de garantie participative (des fruits et légumes jusqu’au poisson, en passant par les oeufs et le miel), de plus de 130 jeunes producteurs-ices, dans la commune de Porto–Novo et les communes environnantes. L’association a également contribué à la promotion et l’éducation de la population par rapport à la consommation de produits bio.
La coopérative ECAKOOP
Production et diffusion d’intrants organiques (compost, bio-insecticides, engrais foliaires) et d’arbres d’ombrage dans des unités mises en place par la coopérative et gérées par des femmes et des jeunes producteurs, pour promouvoir un cacao agroforestier certifié commerce équitable au bénéfice de plus de 500 producteurs-ices sur les 8 000 membres de la coopérative.
La communauté San Isidro de Pujilí, Cotopaxi
Gestion communautaire et protection du territoire par les 118 familles indigènes de San Isidro, avec mise en défens de 1071 hectares de prairies d’altitude pour la conservation de l’écosystème et la promotion de la production agricole en terrasses comme stratégie de récupération des sols ; et élevage de cochons d’Inde pour générer des revenus et de l’engrais pour la fertilisation des sols.
L’organisation pour la promotion de l’agroécologie solidaire
Culture biologique et agroécologique de plantes aromatiques et de cultures maraichères (tomate, oignon, piment, arachide, gombo) ; soutien à l’autonomisation financière de 150 femmes et jeunes, grâce à la commercialisation de leur production, dont des huiles essentielles (gingembre, menthe, citronnelle, eucalyptus), dans le canton de Tchitchao.
L’association Napam-Beogo pour la Culture et l’Agroécologie
Formation de plus de 700 producteurs-ices en agroécologie grâce à la création de 3 fermes-écoles autour de Ougadougou ; soutien à une production agricole locale, de qualité et accessible au plus grand nombre et sensibilisation de plus de 600 étudiants-es et 2 000 jeunes écoliers de Ouagadougou sur l’agroécologie et l’agroforesterie.
L’association de producteurs-ices agroécologiques Chackramanta
Autonomisation économique et sociale d’un groupe de 40 jeunes et femmes productrices de la région Apurimac au Pérou, grâce à la mise en place d’un marché de produits agroécologiques certifiés par un système de garantie participative à destination de consommateurs-ices urbains sensibilisés de la municipalité d’Abancay.
L’association pour le maintien de l’agriculture paysanne
Production et vente groupée de fruits et légumes frais et transformés, certifiés bio ; installation d’unités de transformation et de points de vente directe pour promouvoir la production paysanne bio auprès des consommateurs-ices, maintenir des emplois agricoles décents et durables, et permettre l’accès à des marchés plus rémunérateurs pour les 115 producteurs-ices de la coopérative.
L’association Movimiento Cantonal de Mujeres
Renforcement des capacités des 339 femmes membres du Mouvement pour défendre leurs droits, à commencer par la lutte contre les violences intrafamiliales, mais aussi leurs droits économiques, grâce au développement d’une production agroécologique sans intrants chimiques et sa commercialisation sur des circuits courts et des marchés paysans locaux dans la province de Cayambe.
L’association agroécologique d’actions communautaires
Développement d’un dispositif de formation des jeunes en agroécologie à travers des fermes-écoles autonomes et la vulgarisation de pratiques innovantes et durables en riziculture, avec quasiment aucun intrant extérieur ni pesticide de synthèse, grâce à la production de biofertilisants et bioprotecteurs des cultures.