En 100 ans, 75% des variétés comestibles ont disparu ! Ceci est le résultat d’un modèle agricole unique, productiviste et industriel, en monoculture, nécessitant des intrants chimiques onéreux qui ruinent les paysans et dégradent la nature. Cette vidéo a été diffusée lors de la campagne lancée en 2018 par AVSF, pour sensibiliser le grand public de l’érosion de la biodiversité agricole.
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Un vidéo de Benjamin Assouline
Nota bene : les variétés traditionnelles sont aujourd’hui issues d’une sélection variétale classique sur plusieurs années ou sélection massale contrôlée. À quelques exceptions près, elles ont quasiment disparu de certains catalogues de grands semenciers français en un siècle, au profit de semences hybrides de 1ère génération. C’est par exemple le cas pour les variétés traditionnelles de tomate ou de melon, comme l’indiquent Prune et Karim dans la vidéo. Ces semences hybrides dites F1 sont très productives, aujourd’hui très utilisées en agriculture intensive avec l’usage d’intrants chimiques néfastes pour l’environnement et la santé. Mais elles perdent leurs qualités si ressemées une 2e année, et rendent donc les paysans dépendants des multinationales semencières. Elles contribuent finalement à l’érosion de la biodiversité agricole, par l’abandon des variétés traditionnelles par le secteur semencier.
À noter qu’il existe également une liste annexe au Catalogue officiel des espèces et variétés, qui répertorie de nombreuses variétés traditionnelles anciennes, vendues exclusivement aux jardiniers amateurs particuliers par de petits semenciers spécialisés. Les paysans ne peuvent donc que difficilement se procurer ces semences traditionnelles et les cultiver, puisque la commercialisation et le commerce ou l’échange à titre onéreux ou gratuit de semences issues de variétés non inscrites au catalogue sont théoriquement interdits, sauf à des amateurs.