Des communautés indigènes en résistance face à l’avancée des entreprises de palmiers à huile au Guatemala
Des communautés indigènes en résistance face à l’avancée des entreprises de palmier à huile : Chisec et Raxruha, Alta Verapaz, Guatemala
L’histoire du Guatemala est ponctuée de luttes de pouvoir, d’exploitation, voire de pillage, de ses ressources naturelles. Les populations paysannes et indigènes ont toujours été les premières à en subir les conséquences (assassinats, disparitions, déplacements forcés, exploitation du travail). Alors que ces populations tentent depuis la signature des Accords de paix de décembre 1996 de récréer les conditions pour assurer leur survie en milieu rural, de nouvelles menaces viennent peser sur leur système communautaire et leurs droits collectifs qu’ils se battent pour récupérer. Le Guatemala n’échappe en effet pas à l’expansion des agro-carburants qui, sous couvert de crise énergétique, se répandent depuis plusieurs années dans tout le pays au détriment des cultures vivrières et des droits collectifs des Communautés Indigènes sur la terre. Dans ce contexte, des ONG locales comme SANK luttent auprès des populations indigènes contre l’accaparement des terres par des grosses entreprises d’agro-exportation à travers des stratégies de revalorisation de l’identité paysanne et indigène, de reconnaissance juridique des droits collectifs à la terre et de développement d’une agriculture diversifiée et de l’économie paysanne locale.
Rédigé par AVSF et son partenaire SANK, ce texte est l’une des études de cas produites sur les « agricultures familiales et sociétés civiles face aux investissements massifs », dans le cadre des travaux réalisés par la Commission Agricultures et Alimentation (C2A) de Coordination Sud, collectif des associations françaises de solidarité internationale.