Un commerce équitable pour un soutien efficace aux agricultures paysannes
Les notes de Coordination Sud
Le commerce international conventionnel dans sa forme actuelle génère des déséquilibres, dont les coûts économiques, sociaux et environnementaux sont extrêmement élevés et impactent dramatiquement le développement des populations dans les pays du Sud. Dans des conditions de libéralisation des marchés locaux et internationaux, les petit.e.s producteur.rice.s du Sud rencontrent des difficultés importantes pour se connecter aux chaînes de valeur internationales dans de bonnes conditions. C’est pour faire face aux enjeux de pauvreté, conséquence de l’organisation des filières conventionnelles, et aider les organisations paysannes à surpasser ces difficultés que nait le commerce équitable labélisé à la fin des années 80. Le commerce équitable s’appuie sur une promesse de paiement d’un prix rémunérateur aux petit.e.s producteur.rice.s. C’est aussi une démarche qui fonde sa vision du changement sur le renforcement des organisations paysannes et le rééquilibrage des relations commerciales, pour alimenter une dynamique de développement local et renforcer des pratiques agricoles durables. Au cours de ces dernières années, le secteur du commerce équitable a connu une forte croissance commerciale et vu l’émergence de nouveaux labels dits de « développement durable », tels que Rainforest Alliance, parfois confondus avec les labels de commerce équitable. Ceci a engendré de nombreux débats concernant les modalités de changement d’échelle du secteur
Rédigée par AVSF et Commerce Equitable France, cette note de Coordination Sud vise à apporter un éclairage sur les outils du commerce équitable pour répondre aux enjeux d’inclusion des petit.e.s producteur.rice.s dans les chaînes de valeurs, à expliciter les débats qui traversent le secteur du commerce équitable et à formuler des recommandations à destination des pouvoirs publics.