Un climat tendu
La COP 24, dont l’ambition est de garantir la pleine application de l’Accord de Paris, se déroule dans un contexte géopolitique tendu : en juin 2017, les États-Unis se sont retirés de l’Accord de Paris, tandis que le nouveau Président du Brésil Jair Bolsorano et son gouvernement ne croient pas en la réalité d’un changement climatique. Pourtant, les avertissements du dernier rapport du GIEC sont déjà confirmés par des exemples récents d’un dérèglement climatique : en 2018, les incendies les plus meurtriers ont frappé la Californie, une vague caniculaire exceptionnelle s’est étendue en Europe occidentale, l’Ouragan Walaka a tout bonnement fait disparaître l’île d’East Island dans l’archipel d’Hawaï.
Des négociations internationales sur l’agriculture
L’agriculture est aussi bien victime et cause du réchauffement climatique. AVSF est présente à la COP 24 pour observer l’évolution de la prise en compte du secteur agricole dans les négociations internationales sur le climat. L’association vient aussi y défendre l’agroécologie, comme démarche prometteuse pour adapter les systèmes de production au changement climatique et contribuer à son atténuation. Grâce à une série de pratiques efficaces, l’agroécologie permet de séquestrer le carbone dans les sols ou réduire les émissions de gaz à effets de serre, liés à l’élevage industriel et à l’usage d’intrants chimiques de l’agriculture conventionnelle.
Participation d’AVSF à deux événements de la COP24
AVSF participe à une table ronde organisée par la France le 11 décembre 2018 intitulée : « Changement d’échelle de l’agroécologie, de son potentiel et de ses performances : augmenter l’ambition des plans nationaux d’adaptation au changement climatique et de son atténuation. » Avec le Groupe de travail sur les transitions agroécologiques – GTAE, AVSF y présente les résultats de ses actions, dont le projet CALAO qui mesure l’impact de l’agroécologie en Afrique de l’Ouest, et un référentiel inédit qui évalue l’efficacité des pratiques agroécologiques.
AVSF et le GTAE participent également à la réunion annuelle du consortium de l’initiative 4p1000 le 13 décembre 2018, un projet qui défend l’accroissement de la teneur en matière organique des sols, la séquestration du carbone, et l’intensification durable des systèmes de production agricoles. Deux sujets sont à l’ordre du jour : suivre la finalisation du référentiel pour l’évaluation de futurs projets 4p1000 et examiner les perspectives de débouchés opérationnels de cette initiative, notamment à travers l’appui et le financement d’actions concrètes. L’agriculture et l’agroécologie sont plus que jamais au cœur des enjeux du changement climatique.