Carline MAINENTI, responsable plaidoyer chez AVSF se mobilise pour sauver l’élevage paysan
Autour de quels axes s’est centré le plaidoyer d’AVSF cette année ?
En 2016, nous avons renforcé notre dialogue avec les pouvoirs publics, avec un souhait majeur : y contribuer sur la base de nos expériences de terrain et de références technico-économiques validées.
Avec nos collègues du groupe de travail que nous avons constitué sur les transitions agro-écologiques (AGRISUD, CARI, GRET), nous participons au dialogue sur les orientations de l’initiative 4 pour 1000, pour qu’elle protège les droits des agricultures paysannes.
Nous contribuons aux travaux du GISA (Groupement interministériel sur la sécurité alimentaire) avec la Commission « Agriculture et Alimentation » de Coordination SUD. En tant que co-chef de file de la Commission « Financement » de CSUD, nous avons animé la négociation avec le MEAE et l’AFD sur la mise en œuvre concrète du cadre d’intervention transversal ONG.
Enfin, nous avons co-construit le plaidoyer de notre secteur sur une nécessaire augmentation de la part de l’APD qui doit transiter par les ONG françaises (à hauteur d’1 milliard d’euros d’ici 2022).
Quelles propositions émises par AVSF et ses partenaires, ont été reprises par les pouvoirs publics français ?
Dans le cadre de notre implication dans la C2A de Coordination SUD, nous avons coordonné l’expertise des membres pour réagir au document de positionnement de la France sur le rapport HLPE (High Level Panel of expert) du Comité de Sécurité Alimentaire de la FAO (CSA), intitulé : « Le développement agricole durable au service de la sécurité alimentaire et de la nutrition : quels rôles pour l’élevage ? »
Les principales remarques apportées par AVSF et les membres de la C2A ont porté sur la nécessité de compléter les critères mis en avant dans le rapport pour tendre vers des systèmes de production durable et sur le besoin de clarifier les trajectoires vers des systèmes d’élevage durables. Il a également été recommandé de rappeler le rôle essentiel de l’élevage dans la nutrition ainsi que la nécessité d’une approche filière pour faire évoluer durablement les systèmes d’élevage.
Ces recommandations ont été prises en compte dans le document du GISA (Groupement interministériel) qui a été porté par la France auprès du CSA lors du Sommet de la FAO en octobre 2016.