La structuration et le développement de filières équitables et durables sont des moteurs de la transition agroécologique dans les territoires où AVSF coopère. Parmi les stratégies de l’association, le commerce équitable est mobilisé comme puissant outil de transformation des filières agricoles et des systèmes alimentaires vers plus d’équité et de durabilité.
Pouvoir investir dans des pratiques durables…
Les standards des principaux systèmes de garantie du commerce équitable en matière agricole (Fairtrade-Max Havelaar, Fair for Life et Symbole Producteurs Paysans – SPP) promeuvent, avec des degrés d’exigence variables, la mise en oeuvre par les producteurs de pratiques agroécologiques au sein de leurs exploitations. Le commerce équitable permet surtout de sécuriser les revenus des producteurs, via des prix globalement plus élevés pour leurs produits et des revenus plus stables grâce aux prix minima garantis et aux engagements commerciaux de long terme. Cela leur permet d’investir davantage dans leurs exploitations, qu’il s’agisse de leurs cultures de rente ou de cultures vivrières complémentaires : acquisition de petits équipements, production ou achat d’intrants agroécologiques ou biologiques, emploi de main d’oeuvre additionnelle, etc. – tous moyens nécessaires à l’intensification écologique de la production (gestion de la fertilité des sols, lutte phytosanitaire…). Le commerce équitable leur permet ainsi de mieux planifier et mettre en oeuvre des pratiques agricoles et des investissements inscrits dans des temps longs, inhérents à la transition agroécologique.
Au sein d’organisations capables d’offrir des services adaptés à la transition agroécologique…
À la contrainte économique, s’ajoutent souvent l’isolement des producteurs et le manque d’offre d’équipements et d’intrants, ainsi que d’assistance technique. Lorsque ses fondamentaux
sont respectés, le commerce équitable permet de consolider des organisations de producteurs facilitant l’accès collectif de leurs membres à de tels services. Ces organisations contribuent ainsi à lever divers freins à la transition agroécologique.
Avec des pouvoirs publics et des opérateurs commerciaux plus engagés.
Un soutien accru des pouvoirs publics au commerce équitable est stratégique et cohérent dans des politiques publiques de transition écologique et sociale. Le financement plus conséquent de programmes spécifiques d’appui doit en élargir l’accès à un plus grand nombre d’organisations de producteurs et notamment des jeunes.
Un soutien accru des pouvoirs publics au commerce équitable est stratégique et cohérent dans des
politiques publiques de transition écologique et sociale.
L’engagement d’un bien plus grand nombre d’acheteurs de l’aval des filières est aussi nécessaire pour le changement d’échelle attendu. Le commerce équitable est, et sera de plus en plus, source d’influence et d’inspiration de nouvelles pratiques commerciales et partenariales d’une diversité d’opérateurs commerciaux ayant pour objectif de développer des filières équitables et durables et contribuant ainsi à la transition agroécologique. Enfin, tout aussi fondamentale est la mobilisation croissante des consommateurs en faveur du commerce équitable et de la transition agroécologique à travers leurs actes d’achat de produits labellisés.