La Guinée-Bissau est le cinquième pays le plus pauvre du monde, avec un indice de développement humain (IDH) de 0,374. L’économie guinéenne est dominée par les activités du secteur primaire et de l’informel qui génèrent 80% des emplois et des auto-emplois. Bien que l’économie de la Guinée-Bissau dépende principalement de l’agriculture et de la pêche, son potentiel est encore largement inexploité.
La région de Bolama Bijagos, où oeuvre AVSF, est l’une des 9 régions administratives du pays : divisée en 4 secteurs administratifs (Bolama, Bubaque, Caravela et Uno), elle compte une population d’environ 33.000 habitants, dont presque la moitié (47,2%) vit avec moins de 2$ par jour et 23% avec moins de 1$ par jour. Le taux de mortalité infantile est de 51,8%. Si le taux de scolarisation relativement bon (78,2%), la formation professionnelle est difficile car il y a très peu de lycées sur l’archipel et un seul institut de formation (l’Ecole de Formation des enseignants Amilcar Cabral) à Bolama. La seule opportunité d’emploi est la fonction publique car les entreprises sont presque exclusivement présentes sur les iles touristiques.
L´affaiblissement du secteur privé à cause de l’enclavement a affecté fortement la production alimentaire, et a mené notamment au fait que plus de 90% des besoins de la région des Iles en poulets et légumes est couverts par des importations. Les initiatives de transformation sont freinées par le manque de débouchés commerciaux, les produits sont souvent bradés ou font l’objet de troc pour accéder à certains produits de première nécessité.
Les microentreprises et initiatives individuelles accèdent difficilement aux financements en raison des rigidités du système bancaire, du niveau élevé de garanties bancaires exigées et, particulièrement en zone insulaire, de l’absence de structures de financement.