Contexte
Les auxiliaires communautaires de santé animale et les vétérinaires locaux ont fait part de maladies nouvellement émergentes chez les animaux et d’une résistance à certains médicaments, et donc l’arrivée d’une résistance aux antimicrobiens (RAM). Le projet « une seule santé » d’AVSF doit répondre aux enjeux de manque de surveillance de la résistance aux antimicrobiens, de sensibilisation limitée du grand public, de manque de politiques nationales sur l’utilisation des antibiotiques dans la santé humaine, de distribution et vente non réglementées de pesticides et médicaments et de manque de contrôle complet sur la prévention des infections.
La consommation quotidienne d’eau potable parmi les habitants est aussi un défi. Il est difficile d’obtenir de l’eau, surtout pendant la saison sèche, car de nombreuses personnes doivent puiser de l’eau dans des puits éloignés de chez eux et certains se tarissent. Les autres points d’eau sont également éloignés et les étangs communautaires sont peu profonds et parfois asséchés. Le manque de sensibilisation des habitants aux effets des produits agrochimiques et insecticides et de la mauvaise gestion des déchets médicaux a participé à la perte de la couverture environnementale. La région est dorénavant plus exposée au changement climatique et ses conséquences (orage, sécheresse, inondations,…).
C’est pourquoi ce projet d’AVSF, rebaptisé « One Health », vise à combiner la santé animale et la santé humaine pour améliorer les soins de proximité des agriculteurs vulnérables.
Depuis 1992, AVSF a contribué à la formation de plus de 2 700 ACSA au Cambodge. Cette approche a été reproduite par des agences publiques et des entités privées. Il y a actuellement 12 000 ACSA au Cambodge, qui sont officiellement reconnus depuis 2011.
Objectifs du projet
– augmenter les moyens de subsistance et revenus des éleveurs et leurs connaissances en élevage et gestion de la santé animale.
– améliorer les pratiques locales en matière de santé animale et de gestion des déchets médicaux.
– développer l’approche « Une seule santé » auprès des éleveurs, des organisations de santé et de producteurs ainsi qu’à toutes les autres parties prenantes : étudiants, familles, autorités locales…