Search
Close this search box.

Agriculture paysanne et société civile face aux accaparements de terres : le cas de Piura au Pérou

Auteur(s) : sous la direction de

Année : 2010

Agriculture paysanne et société civile face aux accaparements de terres : le cas de Piura au Pérou

L’agriculture paysanne et la société civile face aux investissements massifs dans les terres : le cas de la région de Piura au Pérou

Cette étude présente des dynamiques d’investissements privés à grande échelle dans des terres agricoles, promus par l’État dans la Région de Piura au Pérou et leurs implications au niveau politique, social et économique. Elle s’attache à décrire la mobilisation d‘organisations sociales établies dans la Vallée du fleuve Chira, au sein d’un territoire qui a connu une dynamique forte d’investissements ayant provoqué des conflits liés à l’utilisation de la terre et de l’eau agricole.

Ce document fait référence aux cas concrets de deux organisations de petits producteurs et d’une communauté paysanne. Les investissements ont eu des conséquences positives pour la première organisation, facilitant l’acquisition des terres également à leur niveau, mais la seconde est actuellement en litige avec une entreprise nouvellement installée sur ces terres. Dans la communauté également, les investissements ont été source de conflits et n’ont pas engendré d’avancées positives pour les populations.

Sur les trois principaux exemples d’investissements massifs sur les terres dans la région Piura, deux de ces investissements ont provoqué des conflits avec les populations locales et avec les petits producteurs et éleveurs utilisateurs de ces territoires :

  • Dans le cas de Maple Ethanol, les autorités publiques ont accordé des surfaces très importantes (plus de 10 000 has) à cette entreprise Américaine pour la production de canne à sucre visant la production d’éthanol. Cet investissement massif a été validé par l’Etat sans processus de concertation avec la population et en s’octroyant des terres déjà cultivées par des petits producteurs, en profitant d’un contexte légal de non titularisation des terres paysannes.
  • Dans le cas de Camposol, des terres en propriété de l’Etat et partiellement en cession d’usage à des agriculteurs et éleveurs ont également été octroyées à court terme pour le développement d’une activité de cultures d’agro exportation à grande échelle (1500 has) gérés par cette entreprise Camposol.

Face aux menaces de privation de surfaces importantes de terres irriguées dans une région ou l’accès à l’eau est une question vitale pour le développement agricole (région quasi désertique), les producteurs de banane de Ampbao, en particulier ont réagi à l’investissement de Maple Ethanol en négociant parallèlement l’octroi de terres pour ses propres membres afin d’éviter que l’ensemble des terres potentiellement irrigables soient attribués à court terme à des investisseurs privés.

Dans le cas du conflit avec Camposol, c’est principalement la voie judiciaire qui a été creusée par les producteurs et éleveurs afin de dénoncer en justice une occupation de terres préalablement utilisées par les familles paysannes.

Rédigé par AVSF, ce texte est l’une des études de cas produites sur les « agricultures familiales et sociétés civiles face aux investissements massifs », dans le cadre des travaux réalisés par la Commission Agricultures et Alimentation (C2A) de Coordination Sud, collectif des associations françaises de solidarité internationale.

Participez au projet en soutenant AVSF

Ces publications pourraient vous intéresser

Retrouvez les dernières publications d'AVSF

Projets en relation avec les mêmes thèmes

Retrouvez les derniers projets d'AVSF

Élevage et santé animale

Mongolie

Projet WIFI : Développement d’une filière viande locale de qualité issue de l’élevage pastoral nomade mongol

Côte d’Ivoire

Projet PRODEV : faire monter en compétences des jeunes producteurs-ices et améliorer la commercialisation de leurs produits vivriers (riz, légumes) et d’élevage

Filières équitables

Projet AVAL (Agriculture Vivrière Abidjan-Lagunes) : soutien à 1 000 exploitations agricoles familiales, 200 unités artisanales de production d’attiéké, gérées chacune par une femme, 10 unités semi-industrielles de production d’attiéké regroupant 250 femmes, 10 techniciens et 50 acteurs des 4 filières ciblées

Montant
populaire

Après déduction fiscale, votre don vous revient à 17€
Après déduction fiscale, votre don vous revient à 31€
Après déduction fiscale, votre don vous revient à 51€

Montant
populaire

Après déduction fiscale, votre don vous revient à 3,42€
Après déduction fiscale, votre don vous revient à 5,08€
Après déduction fiscale, votre don vous revient à 6,83€