Collectif membre de Coordination SUD créé en 1993, le Groupe initiatives est un collectif de dix associations professionnelles de solidarité internationale et d’appui au développement, réunies afin d’unir et partager leurs expériences et leurs savoir-faire : Apdra-Pisciculture paysanne, AVSF, Ciedel, Essor, Geres, GRDR, Gret, HSF, ID, Iram. Le Groupe initiatives se présente comme une force de proposition de services et d’innovations en matière de coopération et de développement : études et évaluations, conduite de projets, contribution aux politiques, recherche-action, formation. Ses membres proposent d’agir avec les acteurs du Sud, en privilégiant la dignité du citoyen à l’assistanat, le renforcement des capacités à la substitution, la contribution aux politiques publiques au recyclage de modèles inadaptés, le travail avec les secteurs politiques et économique à l’opposition stérile. Le Groupe initiatives diffuse ces travaux et réflexions grâce à la revue Traverses.
De novembre 2012 à mars 2013, à l’initiative du Ministre délégué en charge du développement, Pascal Canfin, les Assises du développement et de la solidarité internationale ont réuni l’ensemble des acteurs du développement pour rénover la politique française d’aide au développement. Le Groupe initiatives s’est félicité de cette initiative gouvernementale qui offre la possibilité d’un dialogue entre l’ensemble des acteurs du développement. Il a contribué aux débats et aux contributions écrites, en particulier sur quatre des cinq thèmes des Assises, dont ce document final est la traduction.
Pour ne pas risquer d’être une simple opération de communication, il est essentiel que le processus des Assises ne se termine pas en mars 2013. Il doit se poursuivre au sein d’un cadre de concertation régulier entre l’État et les autres acteurs de la solidarité internationale, e particulier le Conseil national de la Solidarité et du Développement annoncé. Afin de permettre de définir les modalités d’application effective, le suivi et l’évaluation de la politique française de développement.
Afin de conforter également l’engagement de la France en faveur du développement durable et solidaire, il est nécessaire d’inscrire les orientations précédentes dans une Loi de programmation pluri-annuelle qui devrait permettre, du point de vue du Groupe Initiatives :
1. de réitérer une solidarité internationale for te et prioritaire vers les pays les plus pauvres, vulnérables et fragiles ;
2. d’inscrire l’approche par les droits, la lutte contre les inégalités et les discriminations en tant qu’une priorité de la politique de développement ;
3. de porter l’accent sur certains domaines essentiels : le soutien des agricultures familiales et de l’agro-écologie, la promotion des filières de production locale, la préservation et le renouvellement des ressources naturelles, l’accompagnement des mécanismes de décentralisation, la promotion des entreprises orientées vers la production locale de valeurs ;
4. d’achever la clarification des rôles respectifs des administrations publiques (ministère des Affaires étrangères – MAE, Bercy, autres ministères et établissements publics) ;
5. d’identifier plus clairement les divers autres acteurs contribuant aujourd’hui aux actions de développement (collectivités locales, entreprises, syndicats, associations de solidarité, universités, centres de recherche, etc.) et de préciser leurs rôles complémentaires