Des innovations agroécologiques dans un contexte climatique changeant en Afrique
Avec le soutien de l’Agence Française pour le Développement, AVSF, CARI et l’ISARA publie au nom de la Commission Climat et développement de Coordination SUD, une étude sur les innovations agroécologiques en Afrique en réponse aux défis posés par le changement climatique, en particulier en termes de pratiques activités agricoles et la sécurité alimentaire. Les populations africaines sont plus vulnérables face au changement climatique, du fait de leurs situations géographiques et économiques. Dans certaines régions du continent, où la variabilité climatique actuelle limite déjà la production agricole, le changement climatique pourrait l’inhiber complètement en l’absence de mesures pour adapter les systèmes agraires existants aux nouveaux contextes. Les paysans, qui représentent 70 à 80 % des agriculteurs en Afrique, seront très certainement les plus vulnérables face au changement climatique. Face à ce contexte, il est donc urgent de trouver des solutions pour maintenir la production agricole sur tout le continent et améliorer les conditions de travail. Les paysans ont développé des systèmes agraires en constante adaptation à la variabilité climatique. Les pratiques agroécologiques qu’ils mettent en place représentent un potentiel majeur pour faire face aux enjeux de gestion durable des ressources naturelles et de la croissance démographique.
Tout l’attrait de cette étude réside dans sa perspective centrée à la fois sur l’adaptation au changement climatique et la mise en lumière du potentiel de l’agroécologie pour l’agriculture durable. Les impacts du changement climatiques et les systèmes agricoles dans ces zones sont ainsi listés et présentés, de même que les pratiques agroécologiques observées. Cette étude présente des stratégies d’adaptation au climat à travers le développement de l’agroécologie dans les 4 principales zones climatiques d’Afrique, avec 4 systèmes agricoles référents identifiés : systèmes oasiens en zone aride, agropastoraux en zone sub-aride, polyculture-élevage en zone subhumide et agroforestiers en zone tropicale humide. Les pratiques paysannes associées à une organisation collective, contribuent à l’amélioration de la gestion de tous les composants de l’agroécosystème, ce qui accroît leur résilience face aux aléas climatiques. L’adaptation des systèmes agricoles pourrait donc résider dans la combinaison de pratiques améliorant leur fonctionnement global.