Sécurisation foncière de territoires indigènes au Guatemala
Publiée dans la collection « Les expériences innovantes d’AVSF » de RURALTER/PRAXIS, cette note présente les résultats d’un programme qu’AVSF met en œuvre depuis 2006 auprès de communautés indigènes Q’eqchis du Guatemala pour défendre leur teritoire. Depuis 2006, l’action engagée par AVSF et son partenaire, l’ONG de jeunes professionnels indigènes APROBA-SANK, soutient les communautés indigènes de Chisec et Raxruha (Département Alta Verapaz) qui cherchent à reprendre le contrôle du territoire sur lequel elles vivent depuis maintenant plusieurs décennies. De nombreux paysans font en effet face à des difficultés pour résister à la pression des grands propriétaires sur leurs terres. Sans les ressources nécessaires pour mettre en production leurs parcelles, n’ayant accès ni au crédit, ni à l’assistance technique, ils sont tentés de vendre leurs terres à des investisseurs (entreprises et grands propriétaires) dans la culture de la palme africaine et l’élevage, et recherchent souvent d’autres sources de revenus (nouvelles migrations, extraction destructive, activités illicites, etc.).
La défense du territoire des communautés indigènes repose sur l’élaboration de cadastres communautaires établis par les intéressés eux-mêmes, un appui juridique pour obtenir la reconnaissance légale des autorités traditionnelles et du territoire des communautés indigènes, enfin le renforcement des capacités des autorités traditionnelles pour faire respecter des plans de gestion des territoires collectivement établis. Face à la négation répétée de ces droits par l’Etat, la valorisation économique du territoire par une production diversifiée et agroécologique est également vite apparue apparaît vite comme un élément permettant aux familles indigènes et paysannes de se maintenir sur leur territoire tout en donnant plus de poids encore à leur revendication.