La production de cacao a fortement contribué à la déforestation, cause majeure d’accélération du changement climatique et de l’effondrement de la biodiversité.
Pour endiguer ce phénomène, l’Union Européenne a adopté en 2023, un règlement qui interdit l’importation de produits ayant contribué à la déforestation à compter de 2021, applicable dès 2025. De leur côté, le Ghana et la Côte d’Ivoire ont produit la norme ouest-africaine ARS-1000, qui établit les exigences de “bonnes pratiques” pour garantir la traçabilité et la durabilité de la filière cacao.
Atteindre ce niveau de transparence va demander des bouleversements en profondeur de l’organisation d’une filière jusqu’ici caractérisée par l’opacité de la provenance de la matière première.
Cependant, les différents maillons de la filière cacao-chocolat n’ont ni les mêmes atouts, ni les mêmes contraintes afin d’opérer les changements nécessaires pour relever les défis socio-économiques et environnementaux de la filière.
Dans ce contexte, la promulgation de règles du jeu communes (“level playing field”) est-elle suffisante pour garantir la transition écologique de la filière ? Comment les acteurs vont-ils et peuvent-il se mettre en conformité avec les exigences du RDUE et de la norme ARS-1000 ? En particulier, quels impacts directs sur les acteurs les plus en amont de la filière : les producteurs et les coopératives ?
C’est dans la perspective d’accompagner ces mutations que Commerce Équitable France, le Réseau Ivoirien du Commerce Équitable (RICE), le Fair Trade Advocacy Office (FTAO), et Agronomes et Vétérinaires Sans Frontières (AVSF) ont mandaté l’IDEF et BF Consult pour réaliser une étude dans le cadre du Programme Équité 2, synthétisée dans ce document.